Il s’agit de prairies naturelles ou d’anciennes fumades, se développant sur des sols moins contraignants, plus riches en éléments et généralement plus riches également en espèces.


Prairies à la végétation dense et mi-haute, elles sont dominées par la Trisète jaunâtre, la Fétuque rouge, la Flouve odorante et le Fenouil des Alpes. La faible fertilisation permet le maintien de nombreuses plantes à floraisons colorées (Knautie, Liondent, Centaurée, Fenouil des Alpes…). Les fumades étaient des prairies de fauches montagnardes situées juste en dessous des jasseries et bénéficiant traditionnellement d’un système d’irrigation fertilisant en peigne. Vaste tapis de graminées et de légumineuses, la fumade recueillait autrefois les « lavées » provenant de l’étable. Le fertilisant organique diversifiait le peuplement végétal (parfois 50 à 60 espèces sur une surface de 50m²). Il existe des différences floristiques et phytosociologiques en fonction de la gestion de ces anciennes fumades. Les variations floristiques constatées sont aujourd’hui liées à l’abandon de l’irrigation fertilisante et aux modifications des pratiques pastorales (pâturage en remplacement de la fauche…).

- Photo 1 : Anciennes fumades vers Gourgon et Garnier. - Photo 2 et 3 : Flore riche des prairies permanentes de montagnes.



Crédits photos : CEN Rhône-Alpes